Le CDEN du 30 avril a arrêté le projet de mesures 1er degré de rentrée 2020.L'occasion a été donné aussi pour faire un point sur les conditions de reprise scolaire du 11 mai.
Les points de compte rendu :
- carte scolaire 1er degré rentrée 2020
- situation sanitaire et réouverture des établissements scolaires le 11 mai
- point collèges
1) Carte scolaire 1er degré rentrée 2020
Le DASEN a rappelé le bilan des mesures prises à l’issue du CTSD du 10 avril.
Le compte rendu du CTSD en lien ci-dessous :
https://lorraine.sgen-cfdt.fr/actu/54-bilan-ctsd-carte-scolaire-r2020/
Changement du projet de mesures du CTSD
- maternelle Prévert à Ludres :
confirmation de l’ouverture du poste au motif que l’école est ciblée par la mairie pour accueillir des élèves allophones (6 à 10 élèves selon la DASEN). L’école présente une forte moyenne prévisionnelle de 28,67 avec un indice social très favorable.
Le Sgen sera attentif à ce que cet argument se réalise.
L’intersyndicale (sur proposition du Sgen-CFDT) est intervenue en CTSD pour interroger cette ouverture du fait de son indice social très favorable et parce que cette ouverture aurait pu profiter à une école socialement moins favorisée avec une prévision d’effectif proche.
- Fusion des écoles maternelle et élémentaire de Nomeny
Faute de concertation suffisante entre les partenaires, le projet est reporté.
- Fusion maternelle Niki de St Phalle et maternelle Guynemer à Pont A Mousson
Le projet reste d’actualité car la mairie y est favorable. Il lui reste à arrêter sa décision via une délibération de conseil municipal.
- Poste de maitre E de la MECS des Terrasses de Mehon à Lunéville
La DSDEN précise que le poste est supprimé au motif que les élèves sont largement inclus dans les classes du secteur et que la fermeture de ce poste a bénéficié aux ouvertures d’ULIS.
- Postes ULIS
Les ouvertures ont lieu sur :
– l’école des 3 maisons de Nancy (option TSLA)
– Jules Ferry Malzéville ( TFC)
– Georges de la Tour à Seichamps ( troubles autistiques)
Le Sgen CFDT est intervenu pour rappeler qu’une attention exceptionnelle doit être accordée d’ici à septembre aux écoles élémentaires et primaire (hors éducation prioritaire) présentant une moyenne prévisionnelle de 25 élèves (et plus) ce qui implique de réelles difficultés pédagogiques : répartition complexe, cours multiples, classes à 27 élèves voire plus.
Or, dans le contexte exceptionnel de crise sanitaire, un effectif de classe aussi élevé empêchera de mener efficacement une pédagogie différenciée, pourtant essentielle pour raccrocher les élèves fragilisés durant le confinement et le post-confinement.
La DSDEN n’étant pas maitresse des moyens budgétaires qu’on lui alloue, nous avons demandé à ce que cette disposition remonte au ministère.
2) Situation sanitaire et réouverture des établissements scolaires le 11 mai
Selon le Préfet, l’objectif prioritaire du gouvernement est de rouvrir les établissements scolaires, dans les conditions fixées par le cadrage national (zonage couleur, volontariat des parents, protocole sanitaire).
Pour lui, une forte disparité de situation d’ouverture/fermeture d’établissement sur le territoire serait difficilement acceptable.
Nous avons compris à travers les propos “rigides” du Préfet que le mois de mai est une période de tâtonnements mais qu’en juin, le volontariat des familles ne sera plus possible et les établissements seront en ordre de bataille pour scolariser tous les élèves.
Le DASEN a modéré les propos du Préfet en rappelant la souplesse nécessaire à laisser à la communauté éducative pour évaluer la situation et s’assurer que les conditions sanitaires de réouverture soient remplies.
Nous espérons que cela se traduira dans les faits.
Selon le DASEN le pilotage de la réouverture se fera conjointement entre les maires et/ou SIS, l’IEN, la direction d’école, Préfecture
Du côté des maires, l’AMF s’est exprimé favorablement à la réouverture des établissements à condition que le protocole sanitaire puisse être respecté.
Réponses aux questions importantes :
- sur l’approvisionnement en masques :
Selon le DASEN, l’éducation nationale pourra fournir des masques aux enseignants dès le 11 mai. MAIS le DASEN n’a pas pu garantir l’approvisionnement de 2 masques par jour (recommandation du conseil scientifique) par enseignant, dès cette date.
- Sur la problématique de la maternelle (impossibilité de faire respecter les gestes barrière) :
Le Préfet et le DASEN entendent bien l’argument , mais pas de prise de disposition exceptionnelle.
Ils mettent en avant la faible contagiosité des enfants .
Pour le Sgen-CFDT, cette question de la maternelle est très préoccupante.
- Sur la souplesse laissée à la communauté éducative
Les propos du DASEN laissent entendre que des dispositions particulières pourront être prises par les maires (report…) si les conditions sanitaires ne sont pas réunies dès le 12 mai.
- Sur la souplesse laissée aux enseignants pour organiser les modalités d’enseignement en présentiel et distanciel :
oui pour une souplesse de rotation des jours de classes
non, pour une pondération des obligations de service.
Sur ce 2nd point, il est inacceptable de contraindre les enseignants à un double service d’enseignement (en présentiel et distanciel). Cela va représenter une surcharge de travail conséquente.
Le télé-enseignement sera pourtant très important car il est très probable que les élèves les plus fragiles ne reviennent pas à l’école, faute d’accord des familles.
En parallèle, le format de l’enseignement en présentiel sera fortement magistral, du fait des contraintes sanitaires. Ce format n’est pas favorable aux élèves sans difficulté.
Finalement, l’enjeu affiché par la reprise scolaire de répondre à la problématique des élèves fragiles semble bien être un leurre.
A l’heure actuelle, au vu de l’absence de dispositions exceptionnelles sur les modalités de service des enseignants, l’impression donnée par l’administration est clairement d’organiser un service d’enseignement minimum, voire de “garderie” à visée économique, pour être polémique.
Nous sommes loin de dispositions pédagogiques qualitatives.
- Quelles dispositions pour les enseignants contraints par un motif parental et/ou de garde de proche vulnérable ?
Pour l’heure, c’est le cadre réglementaire d’autorisation d’absence qui s’appliquera : 12 jours par an au titre de la garde d’enfants ou proches malades (ou 2x 6 jours si le conjoint est un ayant droit) + 6 jours pour raison exceptionnelle)
– qu’en est il de la décision des 15 élèves par classe ? quand la nouvelle règle limite à 10 le nombre de personnes présentes à un endroit ?
– question également du volontariat des familles quand on pense que seules les familles qui ne peuvent pas télétravailler( ouvriers, employés etc …) ou monoparentales seront obligées à partir du 1er juin d’emmener leurs enfants à l’école sous peine de perdre leurs indemnités avec l’arrêt du chômage partiel .
Ce volontariat ne sera donc effectif que pour les élèves les plus favorisés .
D’autres questions (repérage personnes vulnérables, réquisition des internats, organisation des transports , cantine …) n’ont pas obtenu de réponse.
Pour aller plus loin sur le sujet :
- Audience du Sgen-CFDT avec le ministre de l’Education nationale : des revendications pour les personnels
- la fiche méthodologique de reprise communiquée aux écoles (document Rectorat) : Fiche méthodo 1er degré reprise scolaire
- les protocoles sanitaires 1er et 2nd degré
3) point carte scolaire des collèges
Le Conseil Départemental a rappelé la fermeture du collège Maurice-Barrès de Joeuf et la création d’un nouvel établissement à Homécourt. Le nouvel établissement accueillera alors l’ensemble des élèves du bassin de vie d’Auboué – Joeuf– Homécourt.
Cette décision rentre dans le cadre du plan collèges nouvelle génération. C’est un projet connu et admis par la communauté éducative locale.