88 CTSD du 10 février 2020

La réunion portait sur les dotations horaires globales des collèges. Pour toute précision sur un établissement en particulier vous pouvez nous joindre 88@sgen.cfd.fr.

La déclaration liminaire du Sgen-CFDT Lorraine

Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, Mesdames et Messieurs les membres du CTSD

C’est dans une ambiance sociale tendue et agressive qu’a débuté cette année 2020. Le SGEN-CFDT ne va pas développer tous les points de mécontentements qui ébranlent notre société depuis plusieurs mois, mais à l’occasion de cette première réunion de l’année, nous souhaitons rappeler notre volonté de pouvoir travailler dans le respect des valeurs de la République et de notre démocratie, en tous lieux et dans un climat apaisé.

A l’ordre du jour de ce CTSD est inscrit la préparation de la rentrée 2020 dans les collèges, entre les prévisions des effectifs 2019 et 2020, nous constatons une stabilité des effectifs avec +4 élèves prévus, la comparaison avec le constat 2019 nous donne un léger déficit de 24 élèves. Globalement la variation est peu importante. Mais à la lecture des dotations prévisionnelles de 2020 nous relevons une baisse de 264 heures de DHG et de 22 heures en IMP prévisionnelles. Concrètement c’est l’équivalent de 10 ETP que le département va perdre.

Cette année encore, les conditions de travail des professeurs et des élèves dans les collèges vont se dégrader, cette année encore, la répartition des services au sein des équipes va être source de tension et va mettre en difficulté les personnels de direction. Voici le vrai coût des mesures d’économies !

Au titre de la justice sociale et de l’égalité territoriale, nous contestons l’ampleur de ces retraits qui vont une fois de plus consister à un rabotage des moyens sans qu’une redéfinition des moyens indispensables à chaque établissement ne soit définie.

Comment garder une qualité d’accueil et d’accompagnement des élèves avec moins de moyens ? Peut-on relever les défis de l’inclusion scolaire et de l’égalité des chances dans ces conditions ?

Plus globalement, nos dirigeants annoncent régulièrement vouloir développer le dialogue social de proximité, pour de plus en plus de collègues il ne fait aucun doute que ces déclarations ont perdu toute crédibilité. La prise de conscience de l’impact de la mise en place de la loi de transformation de la fonction publique ne fait que renforcer ce ressenti. Il est de plus en plus évident pour tous que les pratiques évoluent vers un renforcement d’un pouvoir gestionnaire aux dépens des espaces de dialogues existants. Il en résulte la crainte de voir se développer une gestion plus opaque et loin de leur quotidien.

Pour le Sgen-CFDT il est urgent de revenir à des pratiques de gestion centrées sur l’humain. Les personnels ont plus que jamais besoin de reconnaissance et de soutien.

Puisque nous évoquons la loi de transformation de la fonction publique, nous vous alertons sur les demandes que nous recevons sur un droit nouveau : la rupture conventionnelle. Certains de nos collègues ne s’imaginant plus un avenir dans l’éducation nationale, par manque de mobilité, par souffrance au travail,  ou pour des motifs plus personnels, font des demandes individuelles auprès du RH de proximité. Celui-ci ne peut leur répondre faute de textes d’application. Ils sont parfois renvoyés vers les personnels administratifs qui ne sont pas non plus en mesure de les renseigner. Voilà encore une source de stress et d’incompréhension pour ces personnes qui ont entrevu cette seule solution pour tout avenir.

Nous réclamons avec urgence la parution des décrets d’application et bien sûr une enveloppe budgétaire qui doit être fixée en conséquence.