Un mois après avoir réouvert les installations pour les cours d'EPS, ce nouveau protocole en annonce la fermeture...
Encore une fois, les équipes et les élèves sont ballottés, et leur travail absolument pas pris en compte.
Protocole EPS : de nouvelles directives à compter du 26 avril
En résumé :
- On referme les gymnases et les piscines,
- On reprend à l’extérieur avec les mêmes règles sanitaires (distanciation, masque hors temps d’activité etc.).
« A compter du 26 avril dans le premier degré et du 3 mai dans le second degré, les activités physiques et sportives sans port du masque sont autorisées uniquement à l’extérieur dans le strict respect de la distanciation physique.
Seules les activités extérieures sont autorisées. En revanche, elles sont suspendues en intérieur (gymnase, piscine, etc.) y compris pour « les activités « de basse intensité » et les activités aquatiques dans les piscines ».
L’accès aux installations autorisé pour les examens
« Pour les épreuves ponctuelles des examens et concours, l’utilisation des installations sportives intérieures est autorisée (gymnases, piscines, etc.). Ces épreuves ou évaluations sont organisées dans le strict respect de la distanciation physique de 1 mètre avec le masque ou d’au moins 2 mètres sans le masque ».
Protocole EPS : Des changements constants de directives qui ignorent les réalités des équipes et de leurs élèves
Une nouvelle fois, les équipes apprennent, par les réseaux sociaux, les nouvelles directives qui seront applicables à la reprise.
Une nouvelle fois, le travail engagé avant le confinement est à refaire…
Les équipes pour la plupart s’étaient à nouveau réunies, avaient reconstruit des programmations… les élèves avaient tenté de suivre ces évolutions, se réjouissant pour la plupart de pouvoir se projeter dans des pratiques et apprentissages. Car si les enseignants n’ont pas lâché les objectifs des apprentissages moteurs, force est de constater qu’il devient vraiment compliqué de poursuivre des séquences, et de varier les types d’expériences motrices depuis un an.
Une nouvelle fois, on nous dit que les activités en intérieur sont « suspendues… »
Une nouvelle fois, le Sgen-CFDT répète que nous sommes conscients de l’incertitude générée par ce virus et ses formes de propagation. Mais parfois, face à trop d’incertitudes, il serait préférable de ne rien annoncer. Enseignants et élèves sont certes compétents, mais ne sont pas malléables indéfiniment.
Entre injonctions de santé, références répétées aux JO, et la réalité de « bidouillage » permanent sur le terrain…
…quelle contribution de l’EPS à la formation des élèves ?
Dans ces « repères » d’avril, le gouvernement réaffirme que « Les professeurs des écoles, les professeurs d’EPS sont compétents pour adapter leur organisation, leur enseignement et leur projet pédagogique à ces conditions sanitaires : les programmes de la discipline le permettent. Cette adaptation est essentielle car elle permettra aux élèves de poursuivre, en toute sécurité, une activité contribuant à leur épanouissement et au renforcement de l’esprit d’équipe, dans un contexte où le risque de sédentarité, de repli sur soi et d’isolement est accentué par la situation sanitaire. La pratique d’une activité physique et sportive régulière est un facteur déterminant de bonne santé physique et psychique, à court terme comme à long terme » .
Nous rejoignons les réflexions du CEDREPS pour qui, la situation actuelle peut être une opportunité de poser la question de la contribution de l’EPS à la formation des élèves. L’EPS ne peut laisser seul l’élève sans savoirs au beau milieu de ces tensions qui s’exercent sur le corps des élèves et qui résonnent comme autant d’impératifs, d’obligations.
Pour rebondir et se projeter, nous vous invitons à remplir, si vous le souhaitez, le questionnaire en ligne sur les Assises de l’EPS proposé par l’ENS de Rennes. Des questions assez ouvertes qui demandent un peu de temps de réflexion.