Etablissement du premier degré

Etablissement du premier degré : jeudi 19 avril, le Sgen-CFDT organisait une formation syndicale à Metz avec deux secrétaires Fédéraux, Alain Rei et Dominique Bruneau tous les deux, directeurs d'école.

Le sujet : l’autonomie et la gouvernance des écoles du premier degré sans statut juridique depuis leur création

Vingt cinq enseignants venus de Moselle et de Meurthe et Moselle se sont donc retrouvés pour débattre et apporter leur vision mais aussi leurs inquiétudes vis à vis de cet établissement du premier degré dont le Sgen-CFDT souhaite l’existence depuis 40 ans. Un établissement pour répondre aux nouvelles contraintes de l’école car il faut dire que depuis la fin du 19ème Siècle, tout a changé : place plus importante de la municipalité, partenaires associatifs, inclusion scolaire, place des parents…l’école ne dispose pas du statut qui lui permettrait de mieux peser dans les décisions qui influencent son fonctionnement au quotidien et de sécuriser ses acteurs (directeurs, équipes) dans leur mission.

Un statut pour des processus de décision plus démocratiques et mieux adaptés à la réalité de chaque école

Tout cela engendre chez les collègues une souffrance au travail importante liée avant tout à  un manque de reconnaissance et de confiance dans leur professionnalisme quotidien au service des enfants/élèves. Mais ce sont surtout les injonctions descendantes de la hiérarchie et des collectivités territoriales, le pilotage souvent administratif des écoles qui pèsent le plus notamment pour les directeurs et les directrices d’écoles. Victimes de décisions prises hors les murs, les enseignants présents hier demandent plus d’autonomie pour permettre une plus grande réactivité et une proximité de tous les instants. Ce serait aussi faire preuve d’une confiance affirmée dans leur capacité à assumer des responsabilités. Pour cela, une seule solution, un établissement du premier degré avec un statut juridique affirmé qui génère une plus grande démocratie dans les décisions prises au sein du collectif de travail. Cela peut aussi se traduire par la gestion en autonomie d’un budget alloué, ou encore la possibilité de mener des projets plus facilement de par une simplification des démarches administratives.

Un mot d’ordre : osons l’expérimentation

Les collègues présents ont ainsi pu débattre, échanger, participer à la construction des contours de cet établissement dont le Ministre affirme qu’il ouvrira le chantier dans les mois à venir. L’ambition du Sgen-CFDT est bien de proposer un statut juridique et un fonctionnement de cet établissement qui corresponde à ce qu’attendent les collègues et non une forme juridique imposée de façon jacobine. Il s’agit surtout de peser pour ouvrir partout où cela est possible des expérimentations.

Une chose est cependant certaine, la situation actuelle des écoles ne peut rester en l’état et ce n’est pas seulement en donnant plus de temps aux écoles que l’on résoudra à long terme les problématiques actuelles. Le débat ne fait que commencer, il conviendra de faire des propositions et pas seulement de refuser toute avancée. Le Sgen-CFDT sera ainsi au plus près pour porter la parole des enseignants.