IEN du 1er degré, pédagogue avant tout…

Pascal Landragin, IEN de la circonscription de Thionville 4-Uckange dans l’académie de Nancy-Metz :

Faire le métier, c’est revendiquer qu’avoir au quotidien les pieds dans la glaise ne doit pas empêcher d’avoir le nez dans les étoiles.

 

Les missions d’un·e IEN de circonscription

• Se dresser comme interface entre parents en souffrance et équipes pédagogiques épuisées,
• Organiser avec les « moyens du bord » la scolarisation d’une cohorte d’enfants de migrants arrivants, nécessairement de passage, et pour lesquels la priorité est d’abord d’être à l’abri, de bénéficier d’un repas chaud avant toute visée d’apprentissage scolaire,
• Représenter une institution malmenée par des élus et des usagers quand les opérations de carte scolaire suscitent ire et opposition…
• Ne pas oublier de faire le métier…

IEN du 1er degré : Faire le métier…

« Heureusement, faire le métier, c’est aussi être témoin, du fond de la classe, de l’éclair de la compréhension qui illumine subitement le regard d’un enfant au détour d’un scénario pédagogique efficient, et qui engagera et alimentera l’échange professionnel à venir.

Faire le métier, c’est également tenter de provoquer ces moments de grâce, fugaces ou durablement déclencheurs, où les dynamiques collectives deviennent lisibles, fécondes…

Faire le métier, c’est susciter ces moments précieux de concertation ou de formation où la cohérence se substitue à la co-errance, le côte à côte pédagogique au face à face statutaire.

Faire le métier c’est aider les enseignants à être non seulement acteurs mais auteurs de leur professionnalité…

Faire le métier c’est aider les enseignants à être non seulement acteurs mais auteurs de leur professionnalité pour une école plus démocratique, émancipatrice pour les enfants qui nous sont confiés.

Loin des injonctions dogmatiques descendantes, récurrentes, le parti-pris de l’accompagnement plutôt que de l’illusion du tout-contrôle s’inscrit dans le déploiement de l’alliance pédagogique, de la recherche de convergence de sens des actions investies. »

Se syndiquer, c’est s’engager…

« Au-delà du symbole et du sentiment d’appartenance à la première organisation nationale d’encadrement, être inspecteur au Sgen-CFDT, syndicat général, c’est mettre en acte le principe de convergence téléologique.

Notre  métier relève avant tout de notre légitimité pédagogique.

Être inspecteur au Sgen-CFDT, c’est affirmer qu’au-delà du foisonnement des missions annexes et des tâches buissonnantes, de plus en plus chronophages, notre « métier » relève avant tout de notre légitimité pédagogique.

C’est revendiquer qu’avoir au quotidien les pieds dans la glaise ne doit pas empêcher d’avoir le nez dans les étoiles. »

 

 

Les revendications spécifiques du Sgen-CFDT pour la reconnaissance de la mission pédagogique première des inspecteurs :

• La reconnaissance de l’expertise pédagogique de l’inspecteur ;
• Le recentrage de ses missions sur l’impulsion pédagogique ;
• Les moyens matériels et humains pour mettre en œuvre une politique de formation de qualité  ;
• L’affirmation de l’accompagnement, individuel et collectif, comme une priorité des missions des corps d’inspection et que du temps soit réellement dégagé afin de leur permettre de mettre en œuvre cette priorité ;
• L’assouplissement des procédures des rendez-vous de carrière afin de réduire la charge de travail à caractère administratif des inspecteurs au profit des missions réellement pédagogiques.

 

Pour en savoir plus :

• IA-IPR : la pédagogie au coeur du métier