Op@le, le Sgen-CFDT met les bouchées doubles

Les grandes difficultés rencontrées dans la mise en place d'Op@le ne s'apaisant pas, le Sgen-CFDT intervient à deux niveaux.

Tout d’abord par un courrier adressé au secrétaire général du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse dans la suite de l’audience de 2023. Puis en participant à un courrier intersyndical à la Ministre.

Ce dernier demande une audience commune à la Ministre afin d’acter des décisions. Il faut permettre la simplification de l’utilisation du logiciel et poursuivre l’étalement du calendrier de déploiement autant que nécessaire.

Le Sgen-CFDT demande

  • La saisine d’une expertise sur l’état de l’application et des améliorations possible et des délais pour cela. En 2018, la Dinum avait rendu un avis sur le projet Op@le. Nous en demandons un bilan. Nous demandons la réalisation, de manière indépendante à l’équipe actuelle de développement, d’une étude approfondie de l’application.
  • La généralisation de ce qui se fait dans certaines Académique, à savoir la mise en place d’équipe de soutien au déploiement,
  • Le renforcement des équipes y compris par l’emploi de contractuels, là où des personnels manquent, et que l’établissement passe à Op@le,
  • Un point sur l’indemnitaire versée aux agents qui s’impliquent dans le déploiement, et dont les retours nous laissent à penser que tout le monde n’en bénéficie pas,
  • Le passage à Op@le doit être considéré comme une sujétion particulière. Pour cela, nous demandons un forfait spécifique d’IFSE supplémentaire pendant un temps donné. Le temps de travail supplémentaire engendré doit être reconnu comme tel. Un CIA à lui seul ne compense pas cela.
  • La mise en place du télétravail pour avoir des temps de concentration accrus.

Op@le est toujours en grande difficulté

De premières mesures ont été prises en 2023 avec un renforcement du pôle national de Guérande et la mise en place de comités de suivi au niveau ministériel comme en académie. Un groupe de travail ministériel permet aussi de prioriser les évolutions de l’application à mettre en place en présence des organisations syndicales.

Néanmoins, les obstacles demeurent.

L’ergonomie n’est toujours pas au rendez-vous. Les opérations à conduire sont complexes et restent difficiles à appréhender. La conception elle-même de l’outil est interrogée. D’autre part, des bugs signalés depuis de long mois sont toujours présents. De plus, depuis le 1er janvier 2024, avec la nouvelle vague,  les problèmes se sont accentués. Op@le fait aussi apparaître des failles de sécurité non résolues.

De nombreux agents sont en situation de surcharge de travail, de perte de sens du travail.

En témoignent ces expressions d’un collègue.

« Je suis fondé de pouvoir. Le passage à Op@le a été violent et dur. L’outil n’est pas intuitif du tout. Ça m’a beaucoup interrogé et j’avais l’impression que toutes mes compétences métier n’existaient plus. J’ai du me débrouiller tout seul avec des fiches de procédures. Heureusement que j’étais en télétravail pour pouvoir me concentrer. Pendant plusieurs semaine j’avais l’impression de ne rien comprendre. Et pourtant j’ai de la bouteille qui m’a permis de m’y plonger malgré tout et d’être autonome.

Il y a beaucoup de bugs. on nous dit qu’O@ple respecte la réglementation mais ce n’est pas dans le logiciel.

Aujourd’hui je ne dit plus « au secours où est GFC » … parce que je n’ai pas le choix.

Je trouve que ce logiciel est « intransmissible », c’est une usine à gaz. Je n’ai jamais vu un logiciel qui prenne autant de temps. «