Retrouvez dans cet article notre déclaration ainsi que les points importants abordés lors du CDEN du 25 novembre 2024.
Notre déclaration
Nous nous réunissons aujourd’hui dans un contexte où l’avenir de l’école et de la fonction publique interroge. Les décisions prises par le gouvernement concernant le budget de l’école vont de nouveau dégrader les conditions de travail des agents de l’Education Nationale.
La suppression de 4000 postes (3155 dans le premier degré) pour la rentrée prochaine a fait la Une de la presse nationale. A cela s’ajoute d’autres décisions budgétaires qui auront des conséquences dramatiques pour l’École au sein de notre pays : la baisse des dotations aux collectivités territoriales, la baisse des financements à la Jeunesse, aux sports et à la vie associative.
Pour la CFDT Education Formation Recherche Publiques, c’est un effet ciseau sur les écoles et les établissements scolaires qui s’annonce. Mais également bien plus encore : c’est à une fragilisation de l’ensemble des structures qui œuvrent pour l’éducation des enfants et des jeunes à laquelle il faut s’attendre, sur l’ensemble du territoire.
La suppression de 4000 postes est faussement justifiée par la baisse démographique de la France. Pourquoi faussement ? Car la France a un effectif d’élèves par classe parmi les plus haut d’Europe.
Pour la CFDT, les moyens actuels doivent être maintenus voire augmentés afin :
- d’améliorer les conditions de travail des personnels,
- de faciliter la nécessaire différenciation entre les élèves pour permettre une inclusion réelle,
- d’améliorer les conditions d’apprentissage de toutes et tous.
Avec des différences territoriales très importantes, le département risque d’être confronté à plusieurs problématiques suivant la situation géographique des écoles : Lire la suite
La réunion
Présentation de la rentrée
Les chiffres
1 er degré 25772 élèves ont été accueillis dans 1333 classes
313 écoles contre 317 à la rentrée 2023 (3 fusions commune d’Epinal et déménagement Petite Raon vers Moussey)
Belmont sur vair et liézey
Dans le département près de 50% des écoles sont de 3 classes ou moins.
Deux écoles présentent des effectifs supérieur à ceux de collèges vosgiens: 287 élèves à Henri Breton à Charmes et 320 élèves à Bouxières à Thaon
Le département compte 2013 enseignants dans le premier degré.
2 degré 22831 élèves ont été accueillis à cette rentrée de la 6ème à la terminale. Le maillage reste le même cette année.
38 collèges et 20 lycée (dont 8 LP + un EREA)
Le département compte 2108 enseignants dans le second degré soit au total 4121 enseignants
Inclusion : 14% en plus comparé à 2023
3182 élèves sont notifiés MDPH de la maternelle à la terminale
AESH +13 ETP comparé à 2023 soit 797 AESH dans le département
42 ULIS écoles
43 ULIS en collège et 1 DAR : dispositif d’auto régulation
DAR : Jules Ferry pour le moment 4 élèves. Pour en savoir plus sur les DAR
Le dispositif accueille des Elèves à spectre autistiques ayant des difficultés autoréguler leurs émotions. Une enseignante et éducateur (100%) avec plateforme médicale : psy (temps partagé)
Permet aux autres élèves de venir aussi si besoin.
Le but étant in fine d’avoir un établissement complet sur deux trois ans
Les élèves sont accueillis sur notification spectre autistique ou neuro développement.
Démographie scolaire
1er degré
Le département a perdu 5868 élèves sur 10 ans soit presque 600 élèves par an.
Cette année encore, un décalage entre les prévisions et le constat c’est fait ressentir, soit une perte d’un peu plus de 187 élèves
Une baisse de 0,8% des élèves est à noter sur l’Académie.
Le nombre d’élèves qui baisse porte une moyenne de classe à moins de 20 élèves (19,67).
46% des écoles ont une moyenne par classe entre 8 et 20 élèves.
Attention pour rappel, la cible du département est de 24
2nd degré
8 collèges comptent moins de 200 élèves
Les collèges Guy Dolmaire de Mirecourt (+27) et Liautey de Contréville (+9) sont en hausse tout comme le petit collège de La Vôge les Bains (+16)
Nous arrivons également dans le second degré à moins de 24 élèves par division. (23,45)
Aucun élève était sans affectation dans le département des Vosges
Carte scolaire
Cette année s’est mis en place les Instances de l’observatoire des dynamiques rurales
co présidence : de la préfète et du président de l’association nationale des maires ruraux.
Il a pour but de suivre l’évolution démographique et faciliter les échanges entre les différents partenaires. Partages des constats objectivés.
en savoir plus: exemple de l’Académie de Besançon
Pour rappel, 3 écoles ont nécessité un ajustement de rentrée au regard de l’évolution démographique scolaire:
Xertigny : 30 élèves par classe en maternelle avant la dotation provisoire
Cheniménil: classe de CM1/CM2 à plus de 32
Dogneville
Ruralité
On a des élèves qui réussissent en général mieux qu’au niveau national.
Ces élèves ont moins d’ambition scolaire : les amener à toutes leurs potentialités.
l’IPS du département est bien inférieur à celui de l’académique et du national.
Certains élèves qui vont en CAP ont les capacités d’aller en Bac pro.
Pas beaucoup d’élèves de CAP retournent en bac pro.
Priorité à tous les élèves qui n’ont pas de diplôme.
Il reste encore des places vacantes en seconde professionnelle.
Focus sur les dispositifs
Lutter contre les barrières géographiques/ sociales
Le monde rural limite la mobilité des élèves
Voici quelques exemple de levier pour l’égalité des chances
- Les TER (Territoire Educatif Rural) : alliance éducative. Fonctionnent bien dans les Vosges. 3 dispositifs sur Liffol le Grand (426 élèves), Châtenois (872 élèves) et Neufchâteau (1899 élèves). En savoir plus
- 2 Internats d’excellence de la ruralité: LP Mendès France à Contrexéville et LP Viviani à Epinal
- Cité éducative : élèves en QPV (quartier politique de la ville) sur Epinal: Bitola et la Vierge ainsi que La justice et Saut le Cerf en savoir plus
- Parcours « Découverte des métiers » : stratégie départementale qui concerne 24 collèges
- TNE (Territoire Numérique Rural): en savoir plus
- LES CT EAC : contrat territoriaux éducation, arts et culture en savoir plus