Retrouvez dans cet article la déclaration intersyndicale et les principales information de la réunion FSSSCTD du 27 mars 2024.
La déclaration commune
Madame la Directrice Académique, Mesdames et Messieurs les membres de la FSSSCTD,
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour la deuxième réunion FSSSCTD de l’année 2023/2024.
Nous commencerons cette déclaration en remerciant l’administration d’avoir enfin mis en place les accès aux registres à tous les membres de la FSSSCTD. En effet, celui-ci permet à chaque membre de pouvoir identifier les causes principales du mal-être et des conditions de travail de l’ensemble des agents du département.
Pour ce début d’année 2024, les problématiques que rencontrent principalement les différent·es agent·es du département portent essentiellement sur les difficultés relationnelles avec les parents et sur le comportement problématique de certains élèves, que nous évoquions déjà lors des différentes réunions FSSSCTD précédentes. Or, en dépit de toutes les déclarations dans les différents registres sur la troisième période (une moyenne de 3 déclarations par jour de classe), les conditions ne semblent pas s’améliorer. C’est un record de plus de 170 déclarations que nous avons enregistrées depuis la rentrée de septembre. Lire la suite
Déclarations du Registre Santé Sécurité au travail
Depuis septembre 2023, 174 déclarations ont été enregistrées dans le RSST, concernant l’ensemble des établissements du primaire et du secondaire des Vosges. Comparativement, sur l’intégralité de l’année scolaire 2022-23, 94 déclarations avaient été réalisées.
La répartition de ces déclarations selon le type d’établissement est la suivante : 94 en école, 67 en collège, 6 en lycée et 7 autres (CIO, DSDEN)
Plus précisément, ces rapports ont été rédigés par :
63 professeurs des écoles (pour 98 déclarations)
42 professeurs du secondaire (pour 73 déclarations)
soit 105 déclarants pour 171 déclarations
les 3 autres déclarations concernent la DSDEN
Des points de vigilance sont relevés pour plusieurs établissements, où les déclarations apparaissent nombreuses et récurrentes (non contacter pour plus d’informations)
Les déclarations se répartissent ainsi :
32 % les comportements d’élèves
17 % les violences sexuelles et sexistes
15 % la charge mentale
6 % les relations avec les parents
5 % les relations avec la hiérarchie
5 % les conditions thermiques
7 % les relations avec les collègues
4 % les relations avec les collectivités ou autres
(9 % autres)
Les organisation syndicales relèvent :
– qu’une confusion apparaît parfois, pour certains Directeurs d’école, entre le RSST et le Fait établissement. L’administration rappelle qu’elle accompagne les personnels pour aider à renseigner les données de façon le plus juste possible.
– que la prise en charge d’un enfant avec un comportement inadapté en classe est variable selon les circonscriptions, les réponses apportées étant plus ou moins rapides et efficaces. La Secrétaire générale explique que le traitement de certaines situations prend du temps, notamment lié aux relations plus ou moins faciles avec les familles.
– que certaines déclarations sont restées sans réponse. Il est répondu que toutes les situations sont étudiées et suivies par la DSDEN. Le logiciel est paramétré pour qu’une seule personne puisse répondre par écrit. Certains Directeurs d’école ou chefs d’établissement ne complètent pas la case « observations ou suggestions » mais, dans tous les cas, des réponses sur le terrain sont apportées. Le paramétrage du logiciel est toutefois amené a évolué, sur consigne du Rectorat, pour uniformiser les pratiques sur l’ensemble du territoire du Grand est.
– qu’un dilemme apparaît pour les enseignants face à un élève au comportement violent : faut-il intervenir au risque ensuite d’être mis en cause pour faute professionnelle (avoir touché l’enfant, lui avoir fait mal?). Se pose la question d’un soutien indéfectible de la hiérarchie.
– que la suppression des postes de RASED spécialisés dans la gestion des comportements a dégradé les conditions de travail en réduisant le nombre de professionnel compétents.
– que l’organisation des PIAL ne permet plus de latitude, alors qu’auparavant, une AESH attachée à une seule école pouvait intervenir sur une situation d’urgence
Violences sexuelles et sexistes
Une cellule au Rectorat est tout juste créée depuis quelques semaines pour assurer des actions de prévention dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Cette cellule est portée par un psychologue et un ergonome.
Orientations stratégiques ministérielles
Pour consulter le document en ligne : clique
Le Ministère insiste sur deux points :
la nécessité de poursuivre les visites de site
l’importance du suivi des accidents du travail / de service
Sur ce dernier point, il est demandé que les membres de la FSSSCT88 puissent avoir accès aux relevés des accidents du travail. Cet accès était opérationnel jusqu’en janvier 2023 mais a été arrêté avec le changement de la dénomination de l’instance. La demande sera réalisée auprès de la DPAE3.
Pour rappel, la déclaration de l’accident de travail / de service incombe à l’agent. Une infographie a été mise en ligne sur le site Partage : clique
- Les risques psycho sociaux sont évalués selon la méthode ANACT.
- Les différentes enquêtes concernant les risques professionnels s’organisent autour de différents facteurs : l’amiante, la qualité de l’air (taux en CO2 en intérieur, polluant benzène lié au trafic extérieur, solvant dans les matériaux neufs), le radon (suivi ARS), les risques routiers, les périodes de canicule et les activités physiques
- La campagne de nomination des assistants de prévention dans les établissements scolaires se poursuit progressivement. Les organisations syndicales remarquent toutefois que cette mission n’est pas reconnue financièrement.
- Le DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques) est obligatoire dans l’ensemble des établissements scolaires. Pour les établissements du secondaire, une demande au Conseil d’Administration peut être formulée afin d’obtenir les données existantes.
Groupe de travail sur les stagiaires Professeurs des écoles
Une quinzaine de questionnaires anonymés, ont été reçus. Les questions portaient sur les conditions de travail, les perspectives professionnelles. Le traitement des réponses sera réalisé collectivement par les membres du groupe de travail puis communiqué courant du mois d’avril.