Retrouvez dans cet article notre déclaration et le compte-rendu de la réunion plénière de la FSSSCTD du 10 juin 2024.
Notre déclaration
Madame la Directrice, mesdames, messieurs les membres de la FSSSCTD,
En cette presque fin d’année, l’heure est au bilan. Au regard du Registre de Santé et de Sécurité au travail, 217 déclarations ont été inscrites depuis la rentrée de septembre 2023, soit plus d’une déclaration par jour, sur les 155 jours d’école possible. La situation dans le département ne semble pas s’améliorer puisque de nombreux collègues notamment directeurs ne sont pas remplacés en cette fin d’année. Malgré une démographie scolaire en baisse, nous espérons que la carte scolaire de cette année n’amplifiera pas le phénomène de mal être chez les enseignants vosgiens du premier degré principalement.
En parallèle, la CFDT se réjouit qu’un groupe de travail sur les enfants EBEP se mette en place, afin d’apporter une aide aux collègues et aux élèves notamment pour ceux présentant un trouble envahissant du comportement. En effet, les problématiques comportementales d’élèves sont de plus en plus nombreuses au sein des classes et fragilisent le quotidien des personnels. Des protocoles sont parfois réalisés par les équipes éducatives, il pourrait être intéressant de s’en emparer, d’en créer de nouveaux et de les partager à l’ensemble des collègues du département afin que chacun sache quelle conduite tenir en cas de crise suivant les particularités de l’élève. Lire la suite
Le compte-rendu de la réunion
Groupes de travail
- Groupe de travail 1 : les stagiaires
- Groupe de travail 2 : les élèves à besoin éducatif particulier
3 thématiques :
l’identification des besoins en formation initiale
les protocoles d’accompagnement aux difficultés vécues sur le terrain (ne pas ajouter de charge de travail supplémentaire)
la généralisation des solutions (globaliser pour accompagner)
- Dans le premier degré
Le lien avec les partenaires extérieurs (établissements spécialisés, professionnels de santé,…) est indispensable. Certaines situations problématiques pourraient être améliorées. La difficulté majeure provient du manque de place dans les structures spécialisées : l’élève ne peut être accueilli alors que la famille a réalisé toutes les démarches nécessaires. Cela fait parfois naître une impatience, source de découragement, chez les parents et enseignants.
Question posée par les représentants des personnels : comment former les directeurs qui sont souvent en première ligne ? Mme La DASEN explique qu’un rappel des ressources disponibles est réalisé lors de la formation des directeurs.
- Dans le second degré :
Des faits établissements sont remontés, pour diverses problématiques. En cas d’atteinte à la laïcité, le référent IPR se déplace. En cas de violence, les chefs d’établissements peuvent tenir des conseils de discipline.
Dans les autres situations, c’est la DSDEN qui prend en charge le suivi.
Remarque avancée par les représentants des personnels : quand un collègue se sent en difficulté face à un élève et fait appel à une aide de sa hiérarchie, cet accompagnement est parfois ressenti comme un jugement. La visite (CPD, IEN,…) est vécue davantage comme une observation de ses méthodes plutôt que d’une observation des conduites de l’élève. Cela peut être culpabilisant. Un accompagnement bienveillant est demandé.
Bilan registre SST
Les collègues de 3 écoles et d’un collège ont réalisé un grand nombre de déclarations (une même situation peut donc être liée à plusieurs déclarations)
La répartition par thématique:
- 12% charge mentale
- 34% comportement élèves
- 9% relations parents
- 7% relations hiérarchie
- 16% violences sexistes (un établissement concerné principalement)
- 8% bâti scolaire
- 6% charge de travail
Concernant les déclarations dans le registre Danger Grave Imminent: 1 école et 6 collèges (3 déclarations pour la même situation)
Accidents du travail (données relevées jusque février)
62 demandes ont été enregistrées : 21 pour les collègues du premier degré , 18 pour les collègues de collège et 23 pour les collègues de lycée
Ecole inclusive
A la rentrée, 2755 élèves relevaient de l’école inclusive dont 1015 ULIS (2163 en 2023) soit une hausse de plus de 27% en 4 ans.
Le Flash 88 info d’avril revient sur la gestion de situations complexes Lire le flash 88
L’école des Vosges est beaucoup plus inclusive que celle des autres départements.
AESH individualisés : suivi pour 536 élèves (289 dans le premier degré)
AESH mutualisés : suivi pour 1282 élèves (572 dans le 1er degré, pour 800 AESH soit 33%)
395 élèves sont accompagnés dans les classes ULIS ou UEAA
Depuis 2018, 18 ULIS ont été créés. A la rentrée, deux nouveaux dispositifs verront le jour, à Monthureux Sur Saône et la Vôge les bains
Le but est d’installer un dispositif dans chaque collège (préconisation nationale). Sur le terrain, certains secteurs en nécessiteraient deux. La priorité est déjà de chercher le meilleur maillage.
DAR : Dispositif d’Auto Régulation (pas de déficience intellectuelle : difficulté à gérer les émotions)
Le service école inclusive se compose de multiples structures et professionnels : 10 AESH référents, des équipes mobiles EMAS, EMA2 (appui et accompagnement) , les pôles ressources des circonscriptions, 18 enseignants référents, cellule écoute des familles, tous les enseignants spécialisés, directeurs de SEGPA
Formation mixte : un PACTE EBEP est mis en place pour cibler des personnels volontaires pour proposer des formations EBEP.
Groupe départemental : il est composé d’un IEN ASH, un IEN premier degré, un psychologue, les conseillers pédagogiques, le centre médico-social et des représentants des enseignants.
Le mot de la fin : « S’activer au lieu de l’alerter, s’aider pour ne pas céder »