La crise de la Covid, et les différents protocoles sanitaires mis en place dans l'Éducation nationale, impactent lourdement le fonctionnement des établissements scolaires. Quid des PFMP, des CCF, des examens, de la lutte contre le décrochage scolaire... ?
L’incitation à définir des plans de continuité pédagogique va aider les équipes dans l’organisation des fonctionnements hybrides qui garantiront à la fois sécurité sanitaire et le maintien de temps en présentiel pour les élèves. Face à la crise sanitaire, il faut trouver des solutions pour les Lycées Professionnels.
Il faut modifier les attendus de fin d’année pour s’adapter à une année exceptionnelle à tous les niveaux d’enseignement.
L’aménagement des épreuves terminales, des C.C.F, et des P.F.M.P. permettrait enfin une prise en compte du parcours accidenté des élèves.
Crise sanitaire : les Lycées Professionnels restent ouverts
Pour le Sgen-CFDT, garder les établissements ouverts est la priorité. En effet, au regard des difficultés sociales et scolaires du public accueilli, l’enseignement majoritairement en présentiel est une nécessité. Mais la mise en œuvre des gestes barrière « si c’est possible » (formulation utilisée par le Ministère dans le protocole renforcé), sans moyens supplémentaires soulève de nombreuses questions.
Une réelle distanciation et un brassage limité
Le dédoublement des classes à lourds effectifs est facilement réalisable dans les lycées professionnels. Outre l’aspect sanitaire, cela permet aussi de maintenir le présentiel en privilégiant une pédagogie différenciée. Certes, cela demande des moyens humains, mais « quoi qu’il en coûte » c’est un investissement sur l’avenir si cela peut éviter le décrochage scolaire lié au confinement.
Une prise en compte des spécificités de la voie professionnelle
Deux dispositifs sont la marque de l’enseignement et des diplômes professionnels : les périodes de formation en milieu professionnel (P.F.M.P.) et le contrôle en cours de formation (C.C.F.). Étroitement liés à l’origine, ils ont sensiblement évolué depuis leur création et leur mise en œuvre pose des problèmes auxquels il est indispensable d’apporter des réponses.
Les P.F.M.P. permettent l’application de compétences et de connaissances acquises en établissement de formation mais aussi l’acquisition de compétences et de connaissances qui ne peuvent être mises en œuvre que dans des situations réelles de production. Elles participent à la professionnalisation des titulaires du diplôme et à une meilleure insertion dans la vie active.
Le Sgen-CFDT est opposé à une décision nationale de suspension des PFMP.
Le Sgen-CFDT est opposé à une décision nationale de suspension de ces PFMP et préfère que la réflexion soit menée localement à partir des difficultés rencontrées :
Lieux d’accueil en nombre insuffisant :
Les difficultés à trouver des lieux d’accueils pour nos élèves existaient déjà avant la crise sanitaire, mais sont en forte augmentation depuis la rentrée.
Le Sgen-CFDT est favorable au départ en P.F.M.P. par demi-groupe. Cela nécessite des moyens supplémentaires pour assurer le suivi des élèves en entreprise tout en assurant le présentiel de l’autre groupe. De plus, le Sgen-CFDT demande l’instauration d’aides à la mobilité pour les élèves.
Fréquence d’accueil des stagiaires dans une entreprise :
Deux articles du code de l’éducation réglementent les possibilités d’accueil de stagiaires dans les entreprises.
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- L’article L124-6 instaure une gratification obligatoire pour les stages de plus de 2 mois dans la même entreprise.
- L’article L124-11 limite les périodes successives d’accueil de stagiaires dans le même service.
Ces articles prévus pour limiter le recours aux stagiaires pour effectuer des tâches habituellement confiées à des salariés, visent à limiter les abus.
Le Sgen-CFDT est prêt à réfléchir à un assouplissement temporaire du décret L 124-11 dans le seul but de ne pas pénaliser les élèves de la voie professionnelle dans la période de crise sanitaire que nous traversons et qui rend la recherche de lieu d’accueil pour les élèves compliquée.
Répartition des P.F.M.P. sur le cycle de formation :
Le Diplôme intermédiaire qui nécessitait de réaliser 6 semaines (BEP) ou 8 semaines (CAP) dans la première phase de formation contraignait le calendrier.
Le Sgen-CFDT se satisfait de la disparition du Diplôme intermédiaire, devenu inutile et chronophage. Le calendrier des P.F.M.P. sera ainsi plus simple à organiser, de même que celui des C.C.F.
Ensemble, soyons force de proposition.
Oui au dialogue social !
Non aux injonctions contradictoires !