88 CTSD du 7 septembre 2018

Retrouvez ici les résultats du CTSD du 07 septembre2018 concernant les créations d'aides pédagogiques dans le département des Vosges.

CTSD du 7 septembre 2018

En préambule M le DASEN nous fait part de la probable perte de 800 élèves ce qui confirmerait les prévisions de l’année dernière.

Après examen des situations exposées et les chiffres donnés par les représentants syndicaux (pas de statistiques officielles délivrées), M le DASEN prend la décision d’attribuer des aides pédagogiques :

Situations ouvrant la création d’aides pédagogiques

CORCIEUX école du Centre 1 ETP
EPINAL école maternelle Pergaud 1/2
DINOZE école L Poirot 1/2
THAON les VOSGES Gohypré 1 ETP
GOLBEY école du Centre 1 ETP
GERARDMER école maternelle J Macé 1/2
GERARDMER école élémentaire P et M Curie 1/2
COUSSEY école primaire 1/2
GIRONCOURT /VRAINE école primaire 1/2
RAVES école A. Dumas 1 ETP

 

Le groupe de travail du lundi 10 septembre sera l’occasion d’attribuer ces postes à des personnes en surnombre.

 

Déclaration liminaire du Sgen-CFDT

Cette rentrée 2018 n’a pas été placée sous le signe de l’honnêteté intellectuelle, notre ministre de tutelle a fait, lors de sa conférence de presse le lien entre la période de 4 jours et demi et les mauvais résultats de l’enquête PIRLS, période selon lui qui a été celle de la plus forte baisse de niveau.

Voilà un manque flagrant d’honnêteté ! Les élèves évalués sous PIRLS ont été sous le régime Darcos à 4 jours entre la Petite Section et le CE1.

Sans doute le ministre a-t-il oublié qui était le responsable de la DGESCO aux manettes pour des programmes tant critiqués à l’époque ?

 

Sur le plan de la rentrée des élèves dans le département, le constat des effectifs dans les classes du premier degré nous fait apparaître un éventail de situations et des conditions de travail tout à fait inégales avec des écarts importants. Si le focus de la communication ministérielle est mis sur le dédoublement des CP et CE1 à 12, le département en compte il est vrai. Mais en même temps le département compte aussi des CE1 dans des classes à 31. Ça existe aussi ! Et pas dans des quartiers favorisés, mais dans la ruralité !

Ou par exemple des CE1 dans des classes à 28 élèves et 4 niveaux, nous en avons aussi. Ceci n’est pas un état des lieux exhaustif, mais donne un aperçu des écarts et nous donne à voir une réalité bien plus hétérogène que celle dont il est fait publicité.

 

Le Sgen-CFDT ne veut pas entrer dans la facilité et opposer de façon simpliste les situations des uns et des autres, il n’en reste pas moins qu’un constat s’impose : la diversité des situations et les inégalités de traitement entre les élèves reste une constante dans notre système. Si un effort conséquent a été fait sur les REP et REP+, cela ne peut faire oublier ces disparités.

A ce titre nos collègues qui exercent dans les écoles dites « orphelines » ou classes à multiples niveaux se sentent complétement exclus des priorités actuelles. Constat qui est également de plus en plus partagé par les parents.

 

A mettre également au chapitre du manque de considération pour les personnels la parution des nouveaux programmes pour l’école pendant les vacances et applicables à la rentrée.

Il y a moins d’un an, le ministre de l’Éducation nationale déclarait : « en arrivant j’ai dit que je ne ferai pas une nouvelle loi, j’ai dit aussi que je ne changerai pas abruptement les programmes parce que je pense qu’il doit y avoir une sagesse dans la continuité des ministres de l’Éducation nationale… Les écoles qui vont bien sont des écoles de la confiance. »

Paroles qui ne sont visiblement plus d’actualité…

 

En guise de confiance, nous sommes entrés dans une politique de pilotage par les standards. Il ne s’agit pas de faire confiance aux professionnels que nous sommes pour prendre des décisions et construire des politiques locales en fonction des situations auxquelles nous sommes confrontés, il est question de modélisations (s’appuyant souvent sur la science, notamment la recherche médicale) : les enseignants se voient prescrire des actes professionnels et les corps d’encadrement sont chargés de leur mise en œuvre et de leur vérification.

 

Les enseignants deviennent des techniciens, des opérateurs pour les personnels de direction, des contrôleurs de process pour les corps d’inspection. C’est le règne de la diffusion de notes de service, de guides, de mémentos, de vade-mecum, de brochures…

 

Le Sgen-CFDT n’accepte pas cette politique de standardisation.