IEN et IA-IPR : comment vont les inspecteurs ?

Les inspecteurs, IEN et IA-IPR, sont des acteurs essentiels du pilotage pédagogique de la Refondation de l’école. Avec les chefs d'établissement, c'est sur eux que repose l'accompagnement des enseignants alors que leur moral est au plus bas.

Le Sgen-CFDT s’inquiète des conditions de travail dégradées des inspecteurs, IEN et IA-IPR.

Le Sgen-CFDT demande que soient réellement appliquées les circulaires qui définissent les missions des IEN et les missions des IA-IPR. Il est indispensable de réfléchir à la polyvalence de leurs missions, de mutualiser leurs compétences, de leur ouvrir des espaces de dialogue et des groupes de l’analyse de la pratique professionnelle. Il est également nécessaire d’inclure dans leur formation initiale et continue des stages portant sur la gestion des conflits.

La première recherche sur le moral des IEN et IA-IPR a été présentée, le 17/11/2016, au salon Educatec-Educatrice.

L’étude réalisée à l’initiative de la CASDEN par Georges Fotinos, et le médecin psychiatre José Mario Horenstein, pointe du doigt une dégradation des conditions de travail des inspecteurs, et alerte sur leur épuisement professionnel.inspecteurs : Enquête sur le moral des IEN et IA-IPR

 9 inspecteurs  sur 10 déclarent que leur volume de travail est trop lourd

  • 7 IEN et IA-IPR sur 10 affirment qu’il a augmenté depuis 2011
  • 78% des inspecteurs estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées
  • 95% des IEN ont le sentiment d’être soumis au stress
  • 28% des inspecteurs ne trouvent pas de sens dans le travail réalisé
  • 47% ne s’estiment pas reconnus dans leur travail
  • 38% ne considèrent pas leur métier motivant

 

Les inspecteurs dénoncent l’accumulation des tâches auxquelles ils sont soumis

Entre leurs missions d’impulsion, d’évaluation, d’inspection, de contrôle, d’animation, de formation, de sanction des études, de gestion, de recrutement, d’expertise, il leur est difficile de tout prendre en charge, même si l’institution les considère toutes prioritaires.

La plupart des IEN passent beaucoup de temps en déplacement, 70% parcourant entre 5000 et 30.000 km par an. Les inspecteurs sont en outre 63% à dépasser les 45 heures de travail hebdomadaire, travaillant entre 51 et 60 heures par semaine, si ce n’est plus.

Le rapport dénonce le poids écrasant du travail administratif et de la gestion des conflits. Le malaise des cadres de l’Éducation nationale ne peut que s’aggraver si l’institution ne tient pas compte des éléments mis en lumière par cette enquête.

inspecteurs : Enquête sur le moral des IEN et IA-IPR