Le Registre Santé et sécurité au Travail (SST) est désormais dématérialisé. Il permet de signaler un danger, physique ou moral ou une dégradation de vos conditions de travail au rectorat. Les fiches saisies en ligne remontent aux CHS-CT dans lesquels nous siégeons et défendons vos droits.
Comment accéder au registre SST dématérialisé ?
Les organisations syndicales siégeant en FSSSCT (Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail) ont enfin obtenu que le registre SST soit dématérialisé et que la procédure soit facilitée et simplifiée : on peut ainsi saisir une fiche sans avoir à solliciter son chef de service ou la secrétaire de l’établissement.
Le registre SST dématérialisé permet de signaler les risques ou atteintes à sa santé ou à ses conditions de travail : il est accessible via mes applications / santé et sécurité sur la plateforme partage (voir le visuel) ou directement à l’adresse https://portail.ac-nancy-metz.fr/rsst/
Attention la saisie de tout « danger grave et imminent » doit être saisi dans un registre de signalement accessible auprès de votre supérieur hiérarchique. Vous pouvez, également, contacter directement notre syndicat qui transmettra à ses militants siégeant en FSSSCT (nancy-metz@sgen.cfdt.fr ou par téléphone).
Quelles précautions s’imposent pour saisir une fiche dans le registre SST dématérialisé ?
Quelques précautions s’imposent avant de saisir votre fiche sur le registre SST dématérialisé :
- Il faut d’abord savoir que votre signalement sera visible par l’ensemble des personnels de la structure (école, établissement, service), les pièces jointes ne doivent donc pas contenir des éléments qui ont un caractère personnel (certificat médical, arrêt de travail, rapport d’évaluation, échanges de mails, dépôt de plainte,….).
- Il ne faut donc pas nommer directement la/les personne(s) concernée(s) : utiliser la fonction voire des abréviations telles que M. X ou Mme Y lorsque vous remplissez une fiche.
- Bien entendu, les contenus contraires à la loi sont interdits : insultes, violences verbales, propos diffamatoires, contenus racistes, xénophobes… etc. Tout propos de ce type peut, comme dans n’importe quel espace public, faire l’objet d’une attaque en justice.
- Le signalement doit donc être rédigé en des termes corrects, précis et compréhensible.
- S’il concerne des aspects matériels ou liés aux bâtiments, sa rédaction ne pose pas de problème particulier mais lorsque le risque signalé implique de nommer une personne, certains chefs de service conseillent parfois à leurs agents de leur adresser directement le signalement afin d’éviter « la dénonciation calomnieuse » ou, s’il s’agit d’un élève, de protéger sa vie privée et préserver son anonymat autant que possible.
Le guide d’information du rectorat
Qu’est ce que le Registre SST dématérialisé ?
Un document accessible, connu, visé et en lien avec le FFFSCT compétent
Chaque agent a la possibilité d’inscrire sur ce registre SST dématérialisé toutes les observations et toutes les suggestions qu’il juge opportun de formuler dans le domaine de la prévention des risques professionnels et de l’amélioration des conditions de travail.
Dans certains cas, le fait de signaler à sa hiérarchie ces situations, que ce soit avec le RSST ou par d’autres moyens, constitue une obligation si elles portent atteintes au bon fonctionnement du service public.
Chacun peut, et parfois doit, signaler notamment toutes les atteintes à sa santé et à ses conditions de travail ressenties pour soi-même ou d’autres personnels dans le cadre de son travail : risques matériels, risques psychosociaux (harcèlement, stress, tensions, épuisement professionnel, agressions physiques ou verbales…) quelles que soient leurs origines -parents, élèves, collègues, hiérarchie -, ambiance de travail (température, luminosité, bruit…).
Dans les services qui accueillent du public, un registre SST dématérialisé doit également être mis à la disposition des usagers. Ces derniers doivent être clairement informés de l’existence d’un tel registre. Le registre SST destiné au public peut être différent de celui destiné au recueil des observations des agents.
Le terme « chef de service » peut prêter à confusion car ce terme désigne de nombreux emplois dans les services administratifs.
Le décret du 28 mai 1982 modifié prévoit explicitement que les chefs de service, au sens de la jurisprudence administrative, c’est-à-dire les autorités administratives ayant compétence pour prendre les mesures nécessaires au bon fonctionnement de l’administration placée sous leur autorité, ont la charge de veiller à la sécurité et à la protection de la santé de leurs agents.
Les chefs de service doivent veiller à la sécurité et à la protection de la santé de leurs agents.
Cette obligation, qui s’inspire directement des dispositions de l’article L. 4121-1 du code du travail, s’exerce cependant dans le cadre des délégations qui leur sont consenties et dans la limite de leurs attributions.
Il s’agit notamment des DASEN, des recteurs, des chefs d’établissements du 2nd degré (principal et proviseur), des présidents d’université, des présidents d’organismes de recherche, des CROUS, CANOPE,…
Les directeurs d’école et les IEN 1er degré n’en font pas partie.
Le chef de service ou son représentant doit apposer son visa en regard de chaque inscription sur le RSST. S’il le souhaite, il peut accompagner ce visa d’observations.
S’il estime que les remarques figurant sur le registre d’hygiène et de sécurité sont pertinentes, le chef de service prend les mesures nécessaires, quand le problème relève de sa compétence, ou saisit son supérieur hiérarchique, dans le cas contraire.
Le chef de service peut également refuser de prendre en compte le signalement, soit explicitement, soit en s’abstenant d’y répondre dans un délai de 2 mois.
Le chef de service ou son représentant doit apposer son visa en regard de chaque inscription.
Le registre d’hygiène et de sécurité doit pouvoir être consulté à tout moment par l’inspecteur santé et sécurité au travail (ISST).
D’autre part, la FSSSCT compétente, doit, à chacune de ses réunions, examiner les inscriptions consignées sur le registre SST, en discuter et être informé par l’administration des suites qui ont été réservées à chacun des problèmes soulevés par ces inscriptions (article 60 du décret).
Si c’est votre chef de service que vous considérez être personnellement l’auteur des risques ou des atteintes (exemple : harcèlement) , vous devrez adresser le signalement à son chef de service et supérieur hiérarchique.
Autres points importants :
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- Le registre doit être présenté à chaque instance (conseil d’administration, conseil d’école, FSSSCT dans les EPLE,..).
- Il n’y a pas de forme imposée : un simple cahier suffit. Des modèles sont proposés en téléchargement sur la page « santé au travail du rectorat ».
- Il est recommandé de numéroter les signalements et d’en faire des copies.
- Le RSST peut aussi être utilisé pour faire des propositions d’amélioration des conditions de travail ou de l’hygiène ou de la santé au travail selon la même procédure que le signalement.
« La responsabilité des chefs de service (article 2-1) guide juridique de la DGAFP :
Le décret du 28 mai 1982 modifié prévoit explicitement que les chefs de service, au sens de la jurisprudence administrative, c’est-à-dire les autorités administratives ayant compétence pour prendre les mesures nécessaires au bon fonctionnement de l’administration placée sous leur autorité, ont la charge de veiller à la sécurité et à la protection de la santé de leurs agents ».
A partir du visa ou de la réception du signalement, le chef de service a deux mois pour répondre. L’absence de réponse vaut refus de prendre en compte le signalement. Dans ce cas, la réalisation du risque signalé et ses conséquences sont imputables juridiquement et administrativement au chef de service destinataire.
Comment utiliser le RSST en cas de confinement ?
Lorsque le RSST est dématérialisé et accessible par internet, le confinement ne change évidemment rien.
Pour les personnels confinés en télétravail à domicile et ayant habituellement accès à un registre papier sur leur lieu de travail, aucune forme n’étant imposée, le signalement peut être rédigé sur un support papier ou plus simplement un mail (pas de SMS…).
Outre les règles et recommandations rappelées plus loin, le signalement doit comporter l’identité et la signature de son auteur et la date du signalement.
Pour les personnels en télétravail le signalement peut être rédigé sur un support papier ou un mail…
Il doit être adressé au chef de service compétent pour gérer le signalement.
Une copie doit être adressée à l’autorité chargée de la tenue habituelle du registre (directeur d’école, assistant de prévention, chef d’établissement, président d’université, chef de service,…).
Il est conseillé de mettre également en copie la FSSSCT compétente ainsi que, selon les situations, certains acteurs de la santé au travail et des conditions de travail ou autorités (IEN dans le 1er degré, chef d’établissement dans le 2nd degré, conseiller de prévention, médecin de prévention, Inspecteur santé au Travail).
Pour être assuré que le signalement est bien parvenu au chef de service destinataire et que s’ouvre le délai des deux mois, il est nécessaire d’avoir une preuve de la réception du signalement : capture d’écran ou formulaire à télécharger à la fin de la saisie ; accusé de réception si c’est la voie postale qui est utilisée.
Le Sgen-CFDT vous conseille et vous accompagne
En cas de signalement représentant un certain degré de gravité ou mettant en cause une personne, contactez votre syndicat Sgen-CFDT afin qu’il vous conseille sur vos droits et l’utilisation des procédures réglementaires en santé au travail et conditions de travail.
L’adhésion permet de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’une assistance juridique.
Aller plus loin
Rappel du cadre réglementaire :
(Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail dans la fonction publique / Article 3-2 )