Retrouvez notre déclaration lue au CHSCTD du 7 octobre 2021.
Monsieur Le Directeur, Mesdames et Messieurs les membres du CHSCT,
Ce premier CHSCTD de l’année scolaire 2021-22 ouvre la perspective d’une sortie de crise sanitaire. Le département des Vosges est passé en niveau 1 depuis lundi 4 octobre et a permis aux élèves scolarisés en école élémentaire d’être libérés du port du masque. Et des langues chez les élèves apparemment ! Cependant, le Sgen-CFDT défend une position de prudence et souhaite que cette mesure s’accompagne d
’un renforcement du dépistage, notamment du dépistage réactif, comme le préconise le Conseil Scientifique. L’objectif est en effet de limiter les fermetures de classes et le recours à l’enseignement distanciel. Se pose également la responsabilité des directeurs d’école dans la prise en charge des campagnes de tests salivaires, dont les informations restent d’une fiabilité moyenne. De plus, la crise sanitaire a révélé l’importance des systèmes d’aération dans les classes pour limiter la propagation du virus. Les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer, en mettant en œuvre les travaux pour améliorer la qualité de l’air dans les espaces d’enseignement.
La rentrée a également mis en évidence des difficultés de recrutement, qui questionnent sur l’attractivité des métiers de l’enseignement et de l’éducation.
Dans le secondaire, c’est le cas notamment des disciplines scientifiques. Par exemple, en date du 28 septembre, le site du Rectorat publie la même annonce pour les 4 départements de Lorraine, « effectuer un ou plusieurs remplacement(s) de professeur(s) de mathématiques physique chimie dans un ou plusieurs lycée(s) professionnel(s) public(s) pour une durée déterminée. » La réduction du nombre de titulaires de zones de remplacement contraint le recours aux personnels contractuels. Mais le peu de candidats ne permet pas de couvrir les besoins en remplacement de courte durée. Ce sont autant d’heures perdues pour les élèves.
Le recrutement des Assistants d’Éducation montre également une pénurie de candidats. Ainsi, ce sont parfois les r
éseaux sociaux qui servent de relais de communication. Mi-septembre, on pouvait lire sur une page Facebook « le lycée Lapicque (pour ne citer qu’un exemple) recherche une AED pour un temps plein de 41 heures avec 1 à 2 nuitées par semaine pour l’internat filles »
Le même constat de pénurie de moyens peut être fait dans le premier degré. En effet, le recours aux contractuels ne permet pas à toutes les équipes de travailler sereinement. Il ajoute souvent du stress pour ces dernières avec un tutorat à assumer, parfois même par le directeur déjà bien occupé par ailleurs. De plus, le turn-over de remplaçants sur certaines classes en ce début d’année ne permet pas de stabiliser les repères entre enseignants/élèves, enseignant/équipe éducative.
Les personnels Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap, pivots de l’école inclusive, ne sont pas en nombre s
uffisant pour couvrir les besoins. Des postes sont ouverts, mais les services de l’Éducation Nationale peinent à recruter face à un métier qui manque d’attractivité. Le Sgen-CFDT milite pour la reconnaissance d’un statut de fonctionnaire de catégorie B, pour mettre fin à la précarisation de ces personnels et ancrer leur mission dans la durée. Formation qualifiante, temps de travail et rémunération dignes, déroulé de carrière identifié, doivent être des axes de travail pour les mois qui viennent.
L’année 2022 sera aussi marquée par les élections présidentielles. Il nous faudra être attentifs aux débats autour du service public d’éducation et être force de propositions. Au niveau local, tout aura été mis en place, nous le souhaitons, afin que chacun puisse faire au mieux dans toutes ces différentes taches à accomplir.
Je vous remercie de votre attention.