CDEN de Meuse : bilan de rentrée 2018

C'est le mardi 11 décembre qu'a eu lieu le CDEN de... bilan de rentrée ! Unanimement, il a été reconnu que c'était bien tard.

Avant de revenir sur ce CDEN, voici la précision du jour sur le calendrier :

la réunion CTSD sur la carte scolaire (1er degré) et les DHG (collèges) aura lieu le jeudi 24 janvier 2019

Quant au CDEN, ont été évoqués :

  • les effectifs du 1er degré et des collèges à la rentrée (présentation au CDEN disponible : contactez-nous)
  • les avancées du « projet pilote » de l’Argonne : l’axe de « la nature » est retenu
  • les ajustements des transports liés au plan collège

Les errements et lenteurs du plan collège ont aussi été pointés… à la suite de notre déclaration liminaire que vous pouvez lire ci-dessous :

Déclaration liminaire du Sgen-CFDT au CDEN de Meuse

11 décembre 2018

« C’est à l’occasion de ce CDEN de bilan de rentrée que nous apprenons le départ de Monsieur l’Inspecteur d’Académie. Nous lui souhaitons le meilleur pour les nouveaux défis qui se présentent à lui. Nous lui souhaitons aussi des échanges constuctifs, toujours de propositions avec les élus du Sgen-CFDT qu’il rencontrera. Car les candidates et candidats du Sgen-CFDT ont recueilli en 2018 davantage de suffrages aux élections professionnelles de l’Éducation nationale qu’en 2014. Cette progression est un succès remarquable dans un contexte difficile pour notre modèle de syndicalisme réformiste, général et exigent.

le départ de l’Inspecteur d’Académie de Meuse

Pour la Meuse, nous souhaitons une nomination rapide d’un.e prochain.e Inspecteur-trice d’Académie. En effet, le travail sur la carte scolaire est déjà entamé. Or, il est difficile de s’approprier les dossiers dans un temps si court puis d’être en mesure de faire des choix éclairés. Et ce d’autant plus que nous sommes dans un contexte de suppressions de postes dans l’Education nationale. Pour rappel, le gouvernement remet en cause la priorité à l’Education nationale en annonçant la suppression de 2 650 postes d’enseignants et de 400 administratifs. Ces suppressions de postes vont surtout toucher le 2nd degré. C’est ainsi que le travail de ces personnels va s’intensifier avec davantage d’heures supplémentaires à effectuer. Nous allons alors assister à une dégradation des conditions de travail.

De plus, le gouvernement prévoit de réduire le nombre de professeurs stagiaires. Il ne crée pas de postes de personnels de santé (médecins et infirmier.es), ni de personnels de service social, ni de personnels de vie scolaire, ni de personnels qui œuvrent au conseil en orientation et en suivi des difficultés d’apprentissage puisqu’il n’est pas prévu d’augmenter le nombre de psychologues de l’éducation. Il ne prévoit pas non plus d’augmenter le nombre de personnels d’encadrement, que ce soit pour les personnels de direction ou pour les corps d’inspection.

un contexte de suppressions de postes dans l’Education nationale

Ces mesures ne sont pas de bon augure pour la Meuse, en plus du contexte de baisse démographique. Car, pour cette rentrée, nous avons encore eu la preuve de la difficile attractivité du département. Pallier les suppressions de postes de l’année dernière et le manque de remplaçants titulaires a été compliqué dans le 1er comme dans le 2nd degré pour un système qui compte tant sur les contractuel.les alors qu’ils/elles sont considéré.es de manière bien précaire. En Meuse, nous le répétons donc une nouvelle fois, il faut des enseignants titulaires pour assurer le service public d’Education nationale. Si les contractuel.les sont tant nécessaires, nous demandons la titularisation sans concours et sous condition de durée de service de ces dernier.es.

des enseignants titulaires pour assurer le service public en Meuse

Ce contexte dans l’Education nationale rend d’autant plus difficile le sentiment d’abandon des promesses du « plan collège du XXIe siècle » du Département. Un an après, quelle suite a été donnée aux constats dressés lors du plan collège : quid de l’accessibilité à Ligny-en-Barrois ?, de la restauration à Bouligny ?, de l’audit énergétique à Commercy ?, des menuiseries à Vaubécourt ? Etc. Les collègues attendent des informations sur ces travaux alors jugés « urgents » par les services du Département. Par contre, ce que constatent les collègues, via les conseils d’administration, ce sont des dotations du Conseil départemental partout en baisse.

les suites du plan collège en Meuse ?!

Or, les équipes du collège d’Argonne sont en ce moment même entrain d’imaginer, de concevoir un projet innovant. Ce projet se veut être porteur pour la Meuse. Vous comprendrez que l’argument financier comme entrave à son aboutissement ne sera pas acceptable pour le Sgen-CFDT. »