Postes à profil : la fausse bonne idée proposée au mouvement 2022 !

Les propositions du ministère sur les règles de mobilités (LDG) 2022 ont déclenché le désaccord du Sgen-CFDT et de l'ensemble des organisations syndicales suite à la création d'un mouvement national sur postes à profil dans le premier comme dans le second degré.

Des postes situés dans le premier ou le second degré ne sont pas pourvus à l’issue des différents mouvements.
C’est un constat….
En faire des postes à profil… ?
Une fausse bonne idée !

Ce que dit le ministère à propos des postes à profil

Le ministère a donc décidé d‘élargir le vivier des postulants, espérant ainsi pourvoir ces postes.
Comme si des postes peu attractifs localement pouvaient le devenir comme par magie par une simple extension du vivier.
Pour éviter que les personnels affectés quittent leur poste l’année après qu’ils l’aient obtenu, le ministère introduit dans le même temps une condition d’occupation de 3 ans qui sera formalisée par un arrêté d’affectation.

Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

Les personnels désireux de candidater déposeront leur demande sur l’application Colibris sous la forme d’un CV et d’une lettre de motivation.
Les Dasen ou les Rectorats procéderont ensuite à l’audition des candidats en visio au cours du dernier trimestre 2021.
Au cours du mois de janvier 2022, les personnels seront retenus pour ces postes à profil.

Ce mouvement de postes à profil aura une influence sur les entrées et les sorties d’académies ou de départements.

Quels sont les postes concernés ? Combien ?

250 postes vacants sont prévus pour la mouvement du premier degré.
Nous ne disposons pas de chiffre pour le second degré.
Nous ne savons pas quels types de poste seront concernés.

L’avis du Sgen-CFDT sur ces postes à profil

Dès que nous avons eu connaissance de ce projet, nous avons manifesté notre opposition. Opposition car ce mouvement va se rajouter aux mouvements spécifiques et inter académique.
Or ce dernier est problématique dans certaines disciplines et dans certaines académies.

Il va donc amplifier le déséquilibre existant.

De plus, des personnels qualifiés vont quitter leur poste sans que soit trouvé un remplaçant aussi chevronné.
Le risque de voir certains territoires dépouillés existe bel et bien. Sans parler de la rupture d’égalité entre personnels d’un même corps en fonction du type de poste occupé (à profil ou non).

C’est pourquoi le Sgen-CFDT envisage de saisir le Conseil d’Etat en annulation si les Lignes Directrices de Gestion sont promulguées en l’état. Il est hors de question de laisser se développer ce mouvement dit de « postes à profil ».

Si des postes sont délaissés, c’est par la réflexion globale autour de l’attractivité et des moyens qui y sont consacrés (financier, bonification au barème, conditions de travail,…) qu’une solution sera trouvée.
Mais certainement pas par la création d’un mouvement qui masque mal la volonté de concurrencer pour ne pas dire d’assécher le mouvement général.

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