Covid-19 n'est pas coutume, le premier CDEN de cette année 2020-2021 a eu lieu en septembre.
Une instance nécessaire pour faire un point sur cette rentrée particulière.
Les effectifs élèves
Ils ne seront consolidés qu’au 15 octobre. Néanmoins, une différence négative entre les prévisions et les constats est notable, surtout dans le 1er degré.
Nous avons posé la question de l’impact de la COVID-19 sur cette chute des effectifs. Selon les services de la DSDEN, cette chute s’explique surtout par des mouvements de population (déménagements et inscriptions faites à la rentrée). L’écart avec les prévisions s’expliquerait aussi par l’obligation scolaire dès 3 ans. La décision ministérielle a entraîné l’augmentation de l’instruction à domicile sur cette tranche d’âge en Meuse.
La COVID-19
En Meuse, des classes ont été fermées du fait de la COVID-19. Dans chaque classe, aucun cas positif parmi les autres élèves n’a été constaté.
Les masques « inclusifs » sont en cours de commande. Ils seront distribués aux enseignants qui ont des élèves malentendants. Les services de la DSDEN ont précisé que les enseignant.es de maternelle ne sont pas destinataires de ces masques à l’heure actuelle.
Sur Verdun, la reprise des activités sportives dans les équipements de la commune est compliquée par la COVID-19. Le DASEN est en discussion pour actualiser les conventions d’utilisation des écoles.
Le plan collège du XXIe siècle
Une Convention de délégation de compétence Education – volet patrimoine du site de Varennes du collège d’Argonne devait être étudiée. Ce point a été retiré de l’ordre du jour par le Président du Conseil départemental. En effet, des ajustements sont à venir.
Suite à l’inondation au collège de Revigny, la restructuration complète est avancée. Ainsi, le bâtiment A devrait être en service à la rentrée 2022. Le bâtiment B au printemps 2023.
Des travaux importants toucheront cette année les collèges de Vaucouleurs et de Montmédy.
L’avenir des collèges de Bar-le-Duc et de Verdun est toujours en suspens. Mais il a été signalé qu’un travail est engagé avec la mairie de Bar-le-Duc suite au constat de la chute des effectifs dans les écoles et les collèges.
Si vous souhaitez des précisions sur les points abordés lors de ce CDEN, contactez-nous.
Notre déclaration liminaire
Madame la Préfète et Monsieur le Président du conseil départemental, Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Mesdames et Messieurs membres du CDEN de Meuse
Voici un CDEN de rentrée qui a lieu au mois de septembre… nous nous en réjouissons ! Et ce d’autant plus que 2020-2021 s’annonce être une année scolaire inédite sous le signe des incertitudes.
La première incertitude a concerné le cadre d’accueil qui a évolué presque jusqu’à la veille de la pré-rentrée. Aussi, nous tenons à saluer l’investissement de tous les agents qui ont permis une reprise en présentiel de toutes et tous dans le contexte sanitaire que nous connaissons, que nous subissons.
De ce fait, pour le Sgen-CFDT, entre la gestion compliquée des protocoles sanitaires, la remise au travail des élèves, l’enseignement avec un masque, les personnels avaient besoin de sérénité en cette rentrée scolaire. Or, le Ministre a fait le choix de poursuivre ses idées fixes comme les évaluations nationales qualifiées de « rituel nécessaire ». Résultat, « à peine rentrés, déjà évalués ! » est le sentiment qui ressort en Meuse chez les élèves… comme chez les enseignants. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on prend connaissance du « questionnaire complémentaire » à ces évaluations. A titre d’exemple, ce questionnaire, cherche à savoir, auprès des élèves et trois mois après les faits, le type de travail donné par les enseignants pendant le confinement. Quel manque de confiance ! C’est aussi faire bien peu de cas des faits. Car les enseignants ont su, durant la période, faire preuve d’inventivité pour ne pas rompre l’isolement de leurs élèves, des familles.
Par ailleurs, pour le Sgen-CFDT, si ces évaluations peuvent avoir un sens à des fins de pilotage, la méthode est à revoir. Nous pensons qu’il faudrait plutôt mettre en place une évaluation par panel, comme la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) sait le faire depuis de longues années.
Autre décision imposée de façon descendante et pour laquelle nous pouvons constater les effets en cette rentrée, la promesse de ne plus fermer aucune classe rurale dans le premier degré. Lors du CDEN du 27 avril dernier consacré à la carte scolaire en Meuse, nous avions attiré votre attention sur ce sujet. Les services de la DSDEN avaient alors dû entièrement revoir en quelques jours un projet de carte scolaire meusien pensé selon les besoins de notre territoire pour un projet imposé !
Le résultat issu de cette urgence avait été un choix tronqué qui consistait à fermer des postes « hors la classe ». En cette rentrée, les effets de cette décision se voient : il n’y a plus de moyens de remplacement titulaire. Reste à trouver des professeurs des écoles contractuels en cette période de tension supplémentaire liée à la COVID-19…
Enfin, ce CDEN devait clarifier la situation du site de Varennes du collège d’Argonne. Dans le document de travail intitulé Convention de délégation de compétence Education – volet patrimoine du site de Varennes du collège d’Argonne, il est précisé sa raison d’être : la volonté de la Communauté de communes Argonne-Meuse de prendre en charge la totalité du site de Varennes « dans le cadre du projet conduit sur son territoire ».
Cette volonté entre en écho avec le courrier conjoint du Sgen-CFDT Lorraine et de la CFDT Meuse adressé aux élus avant le vote du « plan collège du XXIe siècle », le 14 décembre 2017. Dans ce courrier, nous appelions à « remettre l’ouvrage sur le métier en interrogeant les fondements de la réflexion (les « grappes » indépendantes les unes des autres se sont révélées peu efficaces), à consulter les élus locaux sur les projets territoriaux et la façon dont ce plan collège peut les accompagner, à demander de nouvelles études en partenariat avec la Région ainsi qu’un véritable dialogue avec les personnels et les usagers. »
De ce fait, nous pensons que le cas du site de Varennes-en-Argonne révèle les biais de la conception du « plan collège du XXIe siècle ». Il est alors possible de penser qu’en intégrant davantage dans la réflexion une dimension prospective de développement du territoire, le rapport en les prévisions et les constats d’effectifs des élèves meusiens en cette rentrée 2020 auraient pu être plus positif.
Merci de votre écoute. 25 septembre 2020