Pour le Sgen-CFDT et le Snamspen/Sgen-CFDT, les infirmiers doivent pouvoir assumer leur rôle propre auprès de tous les élèves sans exception d'âge. Les médecins doivent pouvoir se concentrer sur les situations où leur expertise médicale est indispensable...
Bilan médical des 6 ans
Aussi étonnant que cela puisse paraître, voilà comment nous pourrions résumer le texte du ministère concernant le bilan médical des 6 ans : alors que c’est une visite qui est obligatoire, tout ce qui s’y rapporte est flou.
Tout d’abord l’âge : ce bilan dit de 6 ans n’est pas respecté en milieu scolaire. Devons-nous faire ce bilan en GS ou en CP ? A 6 ans révolus ou non ? Les conclusions faites ne sont pas les mêmes entre un enfant de 5 ans et un enfant de 6 ans, les réussites sont bien différentes. Combien d’enfants signalés en difficulté alors qu’ils ne sont finalement qu’en décalage car très jeunes par rapport aux élèves de leur classe…
L’interprétation des textes par les professionnels infirmiers est passée de : « les infirmiers participent au bilan avec les médecins » à : « ce ne sont que les médecins seuls qui les réalisent ». Finalement, l’administration rédige une circulaire qui pourrait se résumer à « ce serait sympathique si les infirmiers qui le veulent bien assument la partie du bilan qui correspond à leur expertise professionnelle » !!!
Accessibilité des données recueillies
Enfin, quid des données recueillies après expertises des professionnels de santé qui ont bien voulu se mobiliser auprès de l’enfant de 6 ans ?
Pour le Sgen-CFDT et le Snamspen/Sgen-CFDT, les informations recueillies par les différents professionnels doivent être accessibles aux différents intervenants en fonction de leurs prérogatives professionnelles et de l’intérêt de l’élève.
Mobiliser tous les professionnels pour atteindre les objectifs du parcours de santé des élèves
Le Sgen-CFDT et le Snamspen/Sgen-CFDT ne peuvent se contenter de ces approximations et de la non-implication cohérente de l’administration dans cet enjeu de santé publique qu’est le suivi des élèves par le service de santé scolaire. Les professionnels de santé attendent que les recteurs s’engagent sur la mobilisation des professionnels pour atteindre les objectifs fixés et déclinés dans le parcours de santé des élèves.
S’il existe des infirmiers, des médecins et des assistants sociaux à l’Éducation Nationale, il faut leur permettre de travailler non seulement ensemble mais surtout de manière coordonnée, chacun selon ses compétences professionnelles.
Pour le bilan des 6 ans, puisque le ministère va jusqu’à spécifier quels examens il veut voir réaliser, qu’il aille jusqu’au bout de la démarche et qu’il précise les contributions de chacun des professionnels.
L’IMC (Indice de Masse Corporelle), la vue et l’audition font partie tant du « bilan médical des 6 ans » que du « bilan infirmier des 12 ans ». Pourquoi ne pas tous les confier aux infirmiers ?
Pour la phonologie et la diction, les enseignants n’attendent pas la venue d’un professionnel de santé pour en prendre conscience. Bien souvent, ils souhaitent que nous apportions notre expertise pour corroborer ce qu’ils ont constaté au quotidien.
Les médecins doivent pouvoir se concentrer sur les situations qui nécessitent leur expertise médicale
Les médecins ont bien plus d’élèves en charge que les infirmiers, avec des secteurs de plus en plus étendus. Ils doivent pouvoir se concentrer sur les situations qui nécessitent leur expertise médicale.
Pour le Sgen-CFDT et le Snamspen/Sgen-CFDT, les infirmiers doivent pouvoir assumer leur rôle propre auprès de tous les élèves sans exception d’âge. Les médecins doivent pouvoir se concentrer sur les situations où leur expertise médicale est indispensable. De façon générale, tous les personnels du pôle santé social de l’Éducation nationale doivent avoir en charge un nombre d’élèves compatible avec une prise en charge satisfaisante des situations, qu’il s’agisse des élèves de tout âge et de leur famille ou des personnels pris en charge par les assistants sociaux.